Vaud à l'ère numérique
Supplément de la Feuille des avis officiels No 75-76 du 22 septembre 2017 Spécial économie vaudoise

Transition ou révolution numériques: tous embarqués

(Avertissement: cet éditorial émane encore d’un être humain et non d’une machine)
© Jean-Bernard Sieber ARC

Vincent Grandjean, chancelier d’État

© Jean-Bernard Sieber ARC

Face au bouleversement global qu’apporte le rapide essor des techniques numériques, il est peut-être excessif de parler à ce stade de révolution, bien que l’expression soit déjà consacrée par ceux qui anticipent l’importance du phénomène en regard des précédentes révolutions technologiques et industrielles, au nombre de trois. Mais c’est un euphémisme que de parler de transition: le phénomène est profond, rapide, général, il a déjà commencé; la population et les autorités vaudoises n’y échappent pas. 

L’État l’aborde sous trois angles : comment le fonctionnement du service public est-il affecté ? Comment l’État doit-il agir en tant que régulateur et législateur ? Comment l’État doit-il agir en promoteur, en formateur et garantir de bonnes conditions-cadres ? Le Conseil d’État a décidé de renforcer son action en la matière, sous la conduite de sa présidente. Il a décidé en parallèle de renforcer son action en ce qui concerne l’innovation, sous la conduite du chef du département en charge de l’économie. Ces domaines d’actions sont naturellement complémentaires et se chevauchent. La transition numérique est transversale, elle traverse l’État et bien entendu tout ce qu’il y a autour. Elle ne concerne pas l’individu ou la collectivité, mais les deux. Elle ne concerne pas le secteur privé ou le secteur public, mais les deux. Elle ne concerne pas le Canton ou la Confédération, mais les deux, et ainsi de suite. C’est un enjeu de société sur lequel la FAO que vous tenez entre les mains s’efforce d’apporter quelques éclairages, avec humilité face aux évolutions futures, mais en estimant que la meilleure façon de prédire l’avenir consiste peut-être bien à le créer, comme l’affirme Peter Drucker.

Vincent Grandjean, chancelier d’état