Bonne nouvelle pour tous ceux qui cherchent un logement: au 1er juin 2017, 3650 objets étaient annoncés vacants dans le canton, dont 995 disponibles uniquement à la vente. L’offre, encore faible, augmente par rapport à l’année dernière (+470 logements). La hausse concerne les logements destinés à la location (+555) alors que ceux réservés à la vente diminuent (–85). Par rapport à l’année dernière, le taux de vacance passe de 0,8% à 0,9% sur l’ensemble du parc de logements vaudois.
Alors que le canton traverse une pénurie de logements depuis l’an 2000, cela constitue un signe positif pour les personnes souhaitant déménager en terre vaudoise. Bien que le nombre d’objets disponibles augmente chaque année depuis 2010, c’est la première fois depuis le début de cette pénurie que l’on observe deux hausses successives de plus de 10%: +21% (550 objets supplémentaires) en 2016 et +15% cette année.
Le taux global de vacance augmente également pour la deuxième année consécutive. Ce phénomène ne s’était plus observé depuis 1997. Il passe en effet de 0,7% en 2015 à 0,9% au 1er juin 2017. Toutefois, malgré cette tendance à la hausse, le taux global de logements vacants fait encore état d’une pénurie sévère. Il faudrait environ 2400 objets vacants supplémentaires pour que le taux global de vacance atteigne 1,5%, seuil généralement admis comme reflétant une situation équilibrée.
Le marché de la location s’étoffe
Les logements vacants se partagent entre 995 objets destinés exclusivement à la vente et 2655 offerts à la location ou sur les deux marchés. Les logements disponibles uniquement pour la vente diminuent (–85), alors que ceux offerts à la location augmentent (+555). C’est ainsi uniquement le marché de la location qui s’étoffe. Cette même dynamique s’observait déjà en 2016. La part des logements destinés au marché de la location était de 57% en 2015. Cette part augmente à 66% en 2016 et atteint 73% en 2017. Cette répartition des objets vacants s’adapte ainsi mieux aux besoins des ménages vaudois dont un peu plus de deux tiers sont locataires du logement qu’ils habitent.
Les 3650 logements vacants se composent de 3050 appartements et de 600 maisons individuelles. Parmi les appartements, 80% sont à louer. Les maisons individuelles disponibles se font plus rares (–170 objets par rapport à 2016) et ne constituent plus que 16% du total des logements vacants contre 30% en 2015. Environ 60% des maisons individuelles sont disponibles uniquement à la vente.
Plus de petits appartements
En termes de taille de logements, ce sont les logements vacants de trois pièces qui sont les plus nombreux (1000) suivis des quatre pièces (870). Les logements les moins représentés sont ceux d’une pièce et ceux de six pièces et plus: 360 objets chacun. Par rapport à l’année dernière, le nombre de quatre, cinq et six pièces et plus n’a quasiment pas varié. La détente concerne principalement les logements d’une à trois pièces. Les objets d’une et deux pièces augmentent de 35% et de près de 30% pour les objets de trois pièces. Pour ces derniers, cela représente tout de même 215 logements disponibles de plus que l’année dernière. La pénurie, bien que touchant toutes les tailles de logements depuis 2011, était encore plus prononcée pour les « petits » logements (moins de quatre pièces). Cette année, tous les logements affichent un taux de vacance de 0,9%, à l’exception des six pièces et plus (1%) et des une pièce (1,1%).
Du mieux pour sept districts
L’augmentation de l’offre n’est pas uniforme à travers le canton. Le taux de vacance augmente ainsi légèrement pour sept des dix districts. Le taux de vacance stagne à 0,4% dans le district de Lausanne et baisse légèrement dans les districts de Broye-Vully (de 1,5% en 2016 à 1,3%) et Riviera-Pays-d’Enhaut (de 1% en 2016 à 0,9%). Le taux de logements vacants au 1er juin 2017 varie d’un minimum de 0,4% dans le district de Lausanne à 2,2% pour le district d’Aigle, qui se distingue par son taux de vacance élevé, mais également par sa proportion record de logements disponibles uniquement à la vente (53% des objets). Pour le district de Lausanne, cette proportion n’est que de 15%. La situation est encore plus contrastée dans le district de l’Ouest lausannois, également fortement urbanisé, où seul 1% du total des logements vacants est destiné exclusivement au marché de la vente.
