Des snacks sains, équilibrés, durables et gourmands? C’est le premier défi lancé et remporté par Vaud Promotion qui a élaboré, en partenariat avec l’EPFL et l’entreprise Dallmayr, les automates VAUD+: de rutilantes machines réfrigérées proposant un assortiment de boissons et snacks du terroir, qui ronronnent depuis le printemps 2021 dans les halls de hautes écoles, du métro ou d’entreprises vaudoises.
Trois entités avec «la même philosophie»
Comme le rappelle Suzanne Gabriel qui s’occupe du label VAUD+ «Certifié d’ici», le projet est né d’une volonté de l’EPFL, très engagée en faveur d’une restauration durable. A travers son programme nutritionnel baptisé 20/30, la haute école entend mener une «révolution collective dans l’assiette» avec, en ligne de mire, une révolution plus vaste visant à infléchir des habitudes «économiques, sociétales et écologiques» comme le rappelle la charte signée par le président de l’établissement, Martin Vetterli. Au cœur des enjeux: la chasse au gaspillage alimentaire et aux matériaux à usage unique bien sûr, mais également la systématisation du circuit court, de la saisonnalité et de la traçabilité. L’idée d’automates offrant des collations saines et durables à ses étudiants et son personnel a donc germé tout naturellement…
Il n’en fallait pas plus à la marque territoriale VAUD+ (dont le label «Certifié d’ici » garantit des produits locaux de haute qualité pour rejoindre l’aventure, tout comme Dallmayr, une entreprise de distributeurs automatiques avec quatre centrales en Suisse, dont une à Gland.
«Nous étions vraiment dans la même philosophie de durabilité et de qualité, explique Suzanne Gabriel. Pour Dallmayr, qui a consenti à réduire ses marges – 30% pour les produits, 40% pour les boissons – c’est résolument un soutien au tissu économique local».
Du snack bon pour la santé et pour l’économie
L’EPFL à la conception, Dallmayr à la mise en œuvre et Vaud Promotion qui «garantit la provenance des produits»: la collaboration porte assurément ses fruits. «Après une phase test avec l’installation d’une trentaine de machines notamment à l’EPFL, nous en comptabilisons aujourd’hui près de 140 dans le canton de Vaud» s’en réjouit Suzanne Gabriel.
Outre l’aspect local (les produits sont à 70% labelisés VAUD+), durable (ils sont sélectionnés selon des critères environnementaux) et qualitatifs (importance des matières premières et de la composition des produits), le goût fait l’objet d’un soin tout particulier chez Dallmayr, qui a mis en place une commission de dégustation par des professionnels des métiers de bouche, selon des critères exigeants de qualité gustative. Quant aux prix, ils sont calculés de manière équitable et les produits sont accessibles à tous les porte-monnaie.
Une affaire bien rôdée, comme le raconte avec enthousiasme Madame Gabriel: «Ce sont les équipes de Dallmayr qui viennent directement chez les producteurs. Au début, ils ne chargeaient que huit caisses, aujourd’hui, leur camion électrique est plein à ras bord!»
Côté boulangerie, les produits sont immédiatement congelés et gardés au frais. Et pour l’étiquetage, véritable garant de fraîcheur et de traçabilité, il est effectué sur place par Dallmayr. Un suivi exemplaire qui ne s’arrête pas là, puisque les producteurs, grâce à une application, peuvent suivre quasiment en direct les ventes sur leur smartphone.
Des produits sains, goûteux et de saison
En toute logique, le contenu de ces distributeurs du terroir évolue en fonction des saisons. Aujourd’hui, 160 produits sont disponibles parmi lesquels figurent snacks sucrés, snacks salés, lunch frais et boissons, à l’instar des jus de pomme Be Fruits produits de manière artisanale à Etoy, sans sucre ajouté ni conservateurs.
La star derrière la vitrine aujourd’hui? Le rafraîchissant yaourt bio du Sapalet dans son pot en verre, fabriqué à Rossinière avec le bon lait des pâturages…
Dans la catégorie «produits non transformés», citons les fruits séchés ou le mix de noix de la Fondation de Vernand à Cheseaux-sur-Lausanne, ou l’indémodable pomme «qu’il suffit de frotter sur son jean!» Pour les gourmands, on retrouve le savoir-faire de la Confiserie Rubin de Villars-Tiercelin avec la brioche du chef, toute fraîche.
Si certaines petites améliorations sont encore à l’étude – l’EPFL souhaite par exemple qu’à terme, les consommateurs puissent être aiguillés sur la valeur nutritionnelle des produits grâce à l’affichage du Nutri-score – la prochaine étape dont se réjouit Suzanne Gabriel est la création d’un automate intercantonal pour diffuser les produits du terroir hors de nos frontières… Une initiative baptisée Enjoy Local+ qui devrait bientôt voir le jour.