2018 Rénovations et énergies renouvelables
Hors série de la Feuille des avis officiels No 24 du 23 mars 2018 Spécial rénovations et énergies renouvelables

Exemple d’une rénovation globale

Situés à Savigny, deux immeubles des années 80 viennent d’être entièrement assainis sur le plan énergétique. Isolation, installation d’une pompe à chaleur et de nouveaux radiateurs, remplacement des fenêtres: les travaux ont été considérables.
ARC Jean-Bernard Sieber

Transformation d’un chauffage avec pompes à chaleur dans un bâtiment rénové à Savigny.

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Gérard Greuter, responsable du secteur Rénovations et développement durable chez Retraites Populaires.

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Construits en 1981 à Savigny, les immeubles Verne 5-7 et 9-11 accusaient le poids des ans : l’état général de l’enveloppe et des installations techniques nécessitaient une réhabilitation. Le chauffage électrique direct représentait un gouffre financier pour les locataires et un problème de conscience d’ordre environnemental pour le propriétaire. «L’électricité est une énergie noble dont on a besoin pour d’autres activités», souligne Gérard Greuter, responsable du secteur Rénovations et développement durable à Retraites Populaires. 
Le projet a été confié au bureau d’architecture Jordan à Vevey. Les travaux ont commencé au printemps 2016. Le programme de rénovation comportait l’installation d’une pompe à chaleur (PAC) sol-eau, qui va donc capter la chaleur en profondeur pour ensuite la redistribuer dans le réseau, et d’un système de radiateur dont la distribution est intégrée dans la nouvelle isolation thermique extérieure. Celle-ci est constituée de laine minérale et d’un bardage en tôle. Toutes les fenêtres existantes ont été remplacées par des modèles en PVC à triple vitrage.

Impacts

L’impact est avant tout écologique, mais aussi économique. Ces innovations devraient entraîner une baisse des charges par rapport à l’installation électrique précédente. «Toutefois, il n’est pas rare d’observer dans un immeuble rénové avec une nouvelle isolation que la température moyenne des logements est plus élevée qu’auparavant. Un comportement adapté des locataires et leur bonne compréhension du mode de fonctionnement du bâtiment sont déterminants pour valoriser pleinement les améliorations apportées et atteindre le résultat voulu», précise Gérard Greuter. Et de conclure: «un bâtiment chauffé grâce à une source d’énergie renouvelable ne consomme pas forcément moins. En revanche, il consomme moins d’énergie primaire et produit moins de CO2

1000 tonnes de CO2 en moins

Retraites Populaires construit des bâtiments, en achète et réalise des plans de quartier en collaboration avec les communes. Elle administre l’un des plus importants patrimoines immobiliers romands, représentant près de 6% du parc locatif vaudois. Au total, il s’agit de quelque 500 immeubles qui totalisent près de 13'000 logements. Depuis 2005, l’institution a engagé des programmes de rénovation qui privilégient les solutions visant à optimiser les performances énergétiques. Ces rénovations  devraient permettre, en théorie, d’éviter l’émission de 1000 tonnes de CO2 par an.