Energie: le coup de fouet
Emulation et Mobilisation

Y-Solaire veut RÉDUIRE LA DÉPENDANCE d’Yverdon à l’étranger

Yverdon-les-Bains dépend beaucoup trop des ressources étrangères pour son énergie. L’avenir passe par le solaire.
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Aujourd’hui, 6% seulement de l’énergie consommée à Yverdon-les-Bains provient de sa production photovoltaïque. La cité du Nord vaudois est ainsi fortement exposée aux variations et aux crises, comme celle que traverse actuellement l’Europe.

Pour améliorer la situation, Yverdon affirme avec force son intention de miser sur l’énergie solaire. La commune et l’entreprise VOénergies se sont ainsi associées cette année pour créer l’entité juridique indépendante Y-Solaire, qu’elles détiennent respectivement à 51% et 49%. Cette société estime que l’énergie solaire peut couvrir, dans un monde idéal et si chaque toit était recouvert de panneaux, 75% des besoins actuels de la ville. L’objectif pour 2035 est d’atteindre 30%.

«Il y a un très gros potentiel, confirme Willy Blay, directeur d’Y-Solaire. Cela étant, on essaie de travailler de manière organisée et de ne pas brûler les étapes. Le premier point de notre business plan a été de travailler sur la faisabilité de centrales de production électrique photovoltaïque sur le patrimoine immobilier communal.» Cet aspect avance bien et comprend, par exemple, le collège du Cheminet et le pavillon scolaire des Isles.

Dans un premier temps, Y-Solaire se focalise donc sur les grosses installations et sur le patrimoine communal. «Mais des privés ont déjà commencé à prendre contact avec nous», relève Willy Blay.

 

Investir dans le photovoltaïque

«Investir dans le photovoltaïque est aujourd’hui plus intéressant que par le passé, estime-t-il. On avait déjà des temps de retour sur investissement plutôt courts. Ces derniers mois, on voit que ces durées sont encore plus faibles. Il faut imaginer que si le coût de l’énergie augmente et qu’en plus, le prix de rachat augmente aussi, nécessairement le temps de retour sur investissement de l’installation photovoltaïque sera fortement réduit.»

L’objectif à terme est donc d’avoir un maximum de panneaux solaires sur les toits. «Mais nous sommes aussi soumis à des pénuries de matières premières et à un manque de main-d’œuvre. On travaille avec des installateurs locaux, mais même en employant tous les acteurs locaux à 100%, c’est compliqué. On part sur cinq projets qui pourront produire 600 MWh au total, ce qui est déjà bien, mais par rapport aux 36 GWh des objectifs de la commune, on voit qu’il y a un énorme potentiel; mais qu’il va falloir trouver du matériel à poser et du personnel pour ce faire. C’est le rôle d’Y-Solaire d’organiser cela», explique le directeur.