Où en est-on dans la mise en place de l’administration virtuelle?
La numérisation du fonctionnement de l’État a plusieurs dimensions. D’abord, la dématérialisation des processus internes, qui a été initiée par exemple à l’administration des impôts ou au service du développement territorial. Ensuite, la mise en place d’une politique unifiée de la donnée, qui est au cœur des enjeux numériques, de la production à l’archivage. Enfin, le plus important, nous mettons à disposition en ligne, progressivement, des services pour les citoyens, pour les entreprises, pour les communes. Le dépôt d’une demande par internet est déjà possible dans de nombreux cas. On peut aussi obtenir directement certaines prestations qui ne demandent pas une identification forte comme pour les permis de pêche ou le PassCulture, la carte de réduction culturelle.
Quels sont les futurs développements de la cyberadministration?
Nous voulons bien sûr aller au-delà du simple dépôt des demandes en ligne. Nous voulons rendre possible la communication avec l’État sous forme numérique de bout en bout. Le Conseil d’État a, dans ce but, adopté deux projets de loi. Une fois votés par le Grand Conseil, ils permettront l’ouverture d’un portail fortement sécurisé, avec un système d’identification sûr, et la possibilité d’échanger valablement avec l’administration grâce à cet outil.
Cela permettra de proposer en ligne des prestations qui requièrent un niveau de sécurité important. Mais surtout, avec le portail, vous pourrez suivre l’avancement du dossier, et recevoir électroniquement le document, l’autorisation ou le service demandé. Concrètement, à terme, on pourra consulter son dossier fiscal sur le portail, ou obtenir une attestation de l’office des poursuites directement sous la forme d’un document électronique.
Comment se situe Vaud par rapport aux autres cantons?
Notre optique n’est pas d’aller le plus vite possible sur un ou deux projets uniquement, mais de construire un système complet qui permette, à terme, de proposer en ligne les prestations étatiques. Cela requiert de grands investissements en matière informatique, notamment dans la sécurité, pour permettre la bonne identification des utilisateurs, ainsi que des changements légaux pour donner un statut officiel aux communications électroniques. Par rapport à cette ambition, le canton de Vaud est en bonne position et se voit souvent cité en exemple.