Selon le rapport du SECO sur l'économie numérique du 9 novembre 2017, « pour un pays pauvre en ressources naturelles comme la Suisse, il est primordial d’exploiter au mieux les chances qu’offre la numérisation. Afin de garantir des emplois et d’assurer la prospérité, l’économie suisse doit disposer de bonnes prémisses pour faire face aux défis actuels et futurs. Dès lors, pour le SECO, la numérisation est un aspect central ».
Le rapport met l’accent sur deux aspects : adapter la formation aux compétences et aux connaissances exigées par l’économie numérique et conférer au marché du travail suisse la flexibilité nécessaire pour tirer profit du tournant numérique, tout en préservant la forte participation au marché du travail et la qualité des emplois.
Les domaines de la formation et de la recherche ont déjà réagi à la progression du numérique de sorte que, dans l’ensemble, la Suisse se positionne bien. Néanmoins, la numérisation place le système de formation et de recherche devant de gros défis. Il s’agit notamment d’adapter le système – y compris le transfert de savoir et de technologie – à l’ampleur et à la vitesse de propagation des nouvelles technologies.
Une priorité
Face au virage numérique, le canton de Vaud s'est clairement positionné dans le programme de législature 2017-2022 présenté en novembre dernier par le Conseil d'État. La réussite de la transition numérique figure parmi ses priorités, ce qui implique le développement de l'éducation numérique dans l'ensemble du système de formation. La nouvelle représente un bond en avant dans le cadre de l'enseignement obligatoire et une avancée certaine dans celui du gymnase, où l'enseignement de l'informatique est obligatoire depuis le 1er août de cette année. Elle légitime aussi les efforts entrepris dans toutes les disciplines enseignées à l'UNIL.
L'innovation
Depuis plusieurs années, Vaud se distingue dans le domaine des start-up et s'affirme comme un pôle d'innovation à l'échelle globale. Les investisseurs sont de plus en plus convaincus de faire croître les start-up sur place, à proximité des Hautes-Écoles, plutôt que de les déplacer vers d'autres pays. Le canton de Vaud est par ailleurs numéro 1 en Suisse pour l'innovation en termes de start-up à fort potentiel, appelées « scale-ups », ce qui reflète l'attractivité de l'écosystème de l'innovation vaudois, propice au développement des entreprises. Malgré un premier semestre plutôt calme – sans levées de fonds spectaculaires en comparaison aux années précédentes – la Suisse reste l’une des places les plus innovantes au monde, la première même selon les spécialistes à l’origine du Global Innovation Index 2017. Zurich et Vaud y participent largement.
L'administration
L'ère numérique a également des impacts sur l'administration cantonale. Le Conseil d'État a clairement affiché sa volonté de mettre en place une administration disponible virtuellement sur tous les ordinateurs et smartphones vaudois. Le but est d’offrir progressivement les mêmes prestations en ligne aux habitants et aux entreprises que celles qui nécessitent aujourd’hui un déplacement dans un bureau ou des échanges par courrier postal.