4,5 millions de tonnes, c’est la quantité de déchets de chantier générés chaque année dans le canton. Le Conseil d’État a inscrit dans son programme de législature sa volonté de faire du canton un pionnier de l’économie circulaire dans le domaine des matériaux. Les déchets de chantier, qui constituent 90% du volume total de déchets, représentent dès lors un axe d’action privilégié en matière de réemploi ainsi qu’une parfaite illustration de la thématique.
L’enjeu est bien sûr écologique, puisqu’il s’agit de limiter le recours aux ressources naturelles nécessaires à la construction de logements et d’infrastructures et, ainsi, de réduire la consommation d’énergie induite par leur extraction et leur transformation.
Mais il est aussi économique et stratégique: réutiliser les matériaux à large échelle permettrait de réduire la dépendance aux importations pour l’approvisionnement en matières premières. Le Canton étudie différents leviers d’action pour concrétiser sa vision, comme la mobilisation des acteurs de la construction ainsi que la révision des instruments de planification et des bases légales en la matière. Les ambitions cantonales s’expriment aussi par la volonté du Conseil d’État de proposer un contre-projet direct à l’initiative «Sauvons le Mormont» qui fixera dans la Constitution vaudoise le principe de l’économie circulaire des matériaux.