Chez Acadis – une entité née en septembre et qui regroupe quatre écoles et instituts –, l’enseignement à distance se pratique depuis 2004 et l’ouverture de l’institut de formation permanente, à Gland. Si au fil des ans, notamment avec le développement des nouvelles technologies, cette possibilité de se former a pris de l’ampleur, le Covid lui a donné un coup d’accélérateur. «Il a mis en lumière l’enseignement à distance pour qui ne le connaissait pas ou qui en doutait. Des gens se sont tournés vers nous par intérêt, ou par défaut, car ils ne voulaient pas repousser leur objectif», relève Fabrice Saillet, directeur général d’Acadis. Avant mars, la croissance régulière d’élèves était de +5 à +10%; depuis le Covid, elle est de +20%.
S’ils craignaient un ralentissement avec la fin du semi-confinement, il ne s’est pas concrétisé. L’incertitude actuelle a certainement retenu ces élèves de retourner en salle de cours. «Avec une formation à distance à 100% et quelques ateliers optionnels en présentiel, nous étions prêts pour une telle situation. Notre organisation n’a pas été chamboulée, mais le Covid nous a confortés dans nos choix d’investissements et a même accéléré certains projets, tels le développement des vidéos formatives et l’ouverture d’une école de marketing pour le premier semestre 2021», ajoute Fabrice Saillet. Cette situation 2020 a servi d’accélérateur pour Acadis.
Forcées, pour certaines, d’être au chômage partiel ou de rester à la maison, les personnes qui se forment pour se reconvertir ont eu le temps d’avancer leur apprentissage, que ce soit en comptabilité, ressources humaines ou design. À tel point que la trentaine de formateurs s’est retrouvée avec davantage de questions auxquelles répondre et de travaux à corriger. Le groupe va recruter quatre personnes d’ici la fin de l’année.
La créativité a même été boostée avec l’atelier d’écriture qui a débouché sur un recueil de textes et poèmes avec pour thème le coronavirus. «Ce que je retiens de cette période, c’est qu’il faut s’attendre à tout et être prêt à changer de manière radicale du jour en lendemain, se réinventer rapidement tout en restant humble», poursuit Fabrice Saillet. Et si une panne informatique arrive? «Nous avons beaucoup de supports de cours sur papier, nous sommes aussi éditeurs. Certes, la panne nous pénaliserait, mais nous ne serions pas bloqués», répond-il. Pour les mois à venir, le directeur s’attend toujours à un nombre élevé d’étudiants. (FM)