«On a en effet pu conserver les douze postes de travail. On a même pu engager dernièrement et deux nouveaux postes vont encore s’ouvrir d’ici Noël», explique l’entrepreneur, actif dans l’immobilier et associé à son frère Ludovic, architecte. Ensemble, les deux Nord-Vaudois ont créé Maillard Immobilier, Maillard Architecture et Maillard Entreprise Générale, qui possèdent des agences à Yverdon et Lausanne.
La crise du Covid a bien sûr provoqué des bouleversements et des changements d’habitudes, mais Mathieu Maillard précise en avoir profité pour bien analyser les opportunités.
«On a eu le temps de réfléchir durant ce semi-confinement. Du côté des ventes, on a passé sept semaines à zéro rentrée, donc il a bien fallu s’adapter. Nous avons pu profiter des RHT, mais nous n’avons pas eu besoin d’utiliser le prêt Covid. Nous étions dans l’incertitude quand les marchés se sont rouverts, mais nous avons constaté une forte demande. Il fallait être prêt et anticiper au maximum les changements.»
Ceux-ci ont été bien réels, notamment dans la demande des clients. «En fait, durant ces semaines passées à la maison, les gens ont réalisé l’importance d’être bien chez soi, témoigne Mathieu Maillard.
Nous avons constaté ces derniers mois que la demande pour des villas ou des appartements en village, avec un bout de jardin ou du terrain, était en augmentation. Et vu que les taux d’intérêt restent bas, la période est favorable pour qui a la chance d’avoir des fonds propres. Ce que je retire de cette crise, avec le peu de recul qu’on a, c’est que le marché immobilier a moins souffert que d’autres.
Alors, évidemment, personne ne va rembourser les pertes d’exploitation et personne ne va s’occuper de notre chiffre d’affaires en baisse, mais je dois dire que les premières mesures apportées par l’État ont été excellentes et rassurantes. Par rapport à d’autres secteurs qui sont dans une situation beaucoup plus compliquée, je pense à l’hôtellerie et à la restauration malheureusement, l’immobilier s’en sort bien.»
Le spécialiste de l’immobilier a-t-il profité du semi-confinement pour organiser des visites virtuelles de ses villas ou appartements? «Non. Je crois au digital jusqu’à une certaine mesure. Un bien immobilier, il faut le voir, s’en faire sa propre idée.
Cette période m’a surtout conforté dans le fait que nous sommes une PME familiale, proche du client, et que c’est ce qui fait notre force.»
Le télétravail, par contre, s’est renforcé. «Il existait déjà un peu, mais il est devenu plus récurrent, jusqu’à un ou deux jours par semaine suivant les employés. Et ça fonctionne très bien.»