Economie vaudoise - Vaud+ Terre d'inspiration
Hors série de la Feuille des avis officiels No 40 du vendredi 17 mai 2019

Un label qui nécessitera sa propre promotion

Si les contours sont tracés, la mise en œuvre concrète de la marque territoriale prendra du temps.
ARC Jean-Bernard Sieber

Le chef de l’Economie vaudoise Philippe Leuba en compagnie d’Andreane Jordan Meier, lors de l’événement organisé pour le lancement de la communauté, en décembre 2018.

ARC Jean-Bernard Sieber

La cheffe du Service de la promotion économique et de l’innovation précise le rôle des pouvoirs publics dans la création d’un label territorial, le rôle de ce label et la manière dont cette marque fédératrice doit s’insérer dans le marketing existant.

Andreane Jordan Meier, comment le canton va-t-il désigner les entreprises qui pourront représenter la marque VAUD+?

Nous avons imaginé un profil «type» de l’entreprise incarnant les valeurs de la marque. À partir de cette conception, nous avons retiré 24 critères qui, à terme, devraient nous permettre de vérifier, après un processus d’attribution, que les entités respectent l’esprit, les valeurs et les critères de la marque VAUD+. 

Aujourd’hui, où en est-on? Que faut-il faire?

Pour l’instant, nous avons créé cette communauté, nous avons un peu «testé» nos critères et la réaction des entreprises par rapport à l’idée de notre marque. Maintenant, elle doit être incarnée par une structure. Son but, c’est de faire du marketing pour qu’elle soit connue, valorisée dans le but de servir aussi les intérêts du canton. À savoir, faire marcher l’économie, faire en sorte que les entreprises prospèrent et que des emplois soient créés. Concrètement, nous devons maintenant créer un organisme de promotion de la marque. Il nous faudra un organisme privé mandaté par l’État pour la promouvoir. 
 

Quelles sont les difficultés qui s’annoncent?

Il existe déjà des organismes qui travaillent pour la promotion de diverses entreprises dans différents domaines. Il faudra donc faire tout aussi bien, voire même mieux que ce qui se fait aujourd’hui, avec les mêmes moyens. Il ne faudra pas juste rajouter une structure supplémentaire, mais il faudra capter les compétences marketing existantes pour pouvoir construire quelque chose d’efficace, avec une valeur ajoutée et, surtout, qui concilie l’action de la marque avec celle du terrain, réalisée chaque jour par tous les acteurs. Car c’est à travers leur travail que l’on pourra montrer ce qu’est le canton de Vaud. 

Le canton a beaucoup à gagner à être valorisé par tous ses acteurs économiques, mais eux, qu’ont-ils à gagner?

C’est sûr que certaines grosses entreprises n’ont pas besoin de nous. Nous ne leur apportons pas de plus-value par rapport à leur business. Mais ce qui compte pour nous, c’est qu’elles affichent leur fierté à faire partie de notre territoire et que leur appartenance profite à d’autres. Après, il y a tout de même une reconnaissance du canton, des autorités et une fierté d’être considéré comme l’un des atouts du canton.