Cofondateur de l’entreprise située à Écublens, Bertrand Cardis croit dans le réseau que tissera la marque territoriale Vaud+, vecteur de complémentarité et de confiance mutuelle.
Comment avez-vous réagi lorsque le canton vous a approché?
J’ai trouvé que c’était une bonne idée. À mon sens, les luttes de clocher ne sont pas productives. Dans ce canton, nous avons la chance d’avoir des environnements et des milieux complémentaires, c’est donc une bonne chose de vouloir essayer de mettre ensemble toutes ces énergies. La démarche m’a bien plu.
Quels seraient les avantages de cette marque pour votre entreprise?
Les acteurs qui y adhéreront partageront des valeurs communes. À partir de là, se retrouver dans un environnement et une confiance réciproque ne pourra qu’améliorer les rapports entre les différents protagonistes. Pour faire un parallèle, on pourrait parler des associations d’étudiants. Si lors d’une affaire à conclure vous traitez avec quelqu’un qui a fait la même école que vous, cela vous fait un point commun et facilite déjà les échanges. Pour arriver à générer des affaires et à développer des projets, il est important d’avoir des gens qui se comprennent.
Cette marque pourrait-elle aider les entreprises à se mettre davantage en valeur?
À obtenir une reconnaissance du public en tout cas, je pense. Par exemple, dans le cas de Décision SA, nous avons réalisé des projets très médiatiques, notamment la réalisation des bateaux du Team Alinghi pendant dix ans. Nous avons aussi construit l’avion de Solarimpulse, mais en fin de compte, le grand public ne sait pas qui nous sommes. Les gens pensent que les bateaux d’Alinghi ont été construits à l’EPFL. Donc oui, nous espérons qu’au niveau de la communication, la marque VAUD+ nous permettra de mieux positionner les entreprises du canton sur des marchés plus grands.
Pourquoi l’idée de réunir des acteurs selon leur appartenance cantonale n’est-elle pas apparue plus tôt?
Peut-être n’en avait-on pas ressenti le besoin ? On travaille tous dans notre domaine, concentrés à essayer de mener nos affaires au mieux selon nos compétences, dans notre coin, et on ne réalisait peut-être pas le bénéfice que peuvent représenter des échanges locaux. Mais je suis convaincu que ça ne peut être que positif d’ouvrir les yeux sur le savoir-faire et les complémentarités des uns et des autres. Cette idée de marque territoriale mérite d’être soutenue.
