Au début de ce mois, les responsables de la promotion économique vaudoise ont annoncé une année 2018 de tous les records. Trente-trois sociétés étrangères se sont en effet installées dans le canton, avec une prévision de 315 nouveaux emplois prévus d’ici à cinq ans. Quant aux start-ups à forte croissance affiliées à la plateforme «Scale-up Vaud», lancée par Innovaud, elles sont désormais au nombre de 24 et ont créé 361 nouveaux emplois en Suisse durant l’année 2018. Pour autant, ces entreprises n’ont pas attendu le lancement de la marque Vaud+ pour être attirées dans le canton, preuve que ces atouts doivent aussi inspirer les «patrons» d’ici. «Les valeurs incarnées par ce nouveau label sont très porteuses, mais il faudra de la patience pour qu’il soit reconnu à l’international», résume Jean-Frédéric Berthoud, directeur du Développement économique vaudois. «Il est parfois plus facile de convaincre les étrangers du potentiel de notre région que ceux qui y vivent au quotidien. Il faut bien s’en rendre compte qu’aujourd’hui, nous jouons dans la cour des grands avec l’EPFL et tout ce qui gravite autour des sciences de la vie ou de l’oncologie par exemple. C’est un véritable aimant, alors qu’il y a dix ans, que notre force reposait essentiellement sur notre attractivité fiscale, il faut l’admettre.»
La promotion économique vaudoise organise régulièrement des rencontres entre multinationales et PME vaudoises, qui connaissent un grand succès et permettent – d’une certaine manière – de «décomplexer» les entreprises locales. Ces dernières possèdent en effet un savoir-faire, des collaborateurs bien formés, une rigueur dans le travail et des produits qui peuvent naturellement sortir des frontières. Reste aux premiers concernés de s’en convaincre. «La marque Vaud+ ne va pas tout révolutionner, mais si l’attrait du canton est reconnu implicitement par le nombre de multinationales qui ont fait le choix de s’y établir, c’est aussi la preuve que les membres du label peuvent jouer cette carte de l’appartenance pour développer leurs activités», estime M. Berthoud.
Pour Raphaël Conz, chef de l’Unité Entreprises du Service de la promotion économique et de l’innovation, la marque Vaud+ «crée une identité commune qui est partagée par des membres qui viennent d’horizons différents, ce qui est déjà un premier défi de relevé.
Avec ce label, ils sont automatiquement associés à la qualité des produits, la précision, la compétitivité et la productivité, des notions primordiales aujourd’hui.» Si le Canton croit fort en sa marque, c’est aussi parce que « les meilleurs ambassadeurs de la promotion économique, ce sont les entrepreneurs et la dynamique de leurs entreprises, assure Raphaël Conz. Les multinationales veulent être près des talents, des start-ups, là où elles peuvent développer leurs affaires ainsi que de nouveaux produits. En ce sens, les membres de la marque Vaud+ font déjà partie de cet écosystème gagnant qu’il s’agira de faire vivre et de valoriser.»