Economie vaudoise - Vaud+ Terre d'inspiration
Hors série de la Feuille des avis officiels No 40 du vendredi 17 mai 2019

«La marque peut nous apporter un réseau»

Référence dans le domaine des soins, l’Institut et Haute école de la santé La Source voit la mise en place de la marque VAUD+ d’un très bon œil. Les explications de son directeur Jacques Chapuis.
Reto Albertalli / phovea

Directeur de la Haute école de la santé La Source, Jacques Chapuis compte sur le potentiel de rencontres offert par l’adhésion à la marque VAUD.

Reto Albertalli / phovea

Jeremy Bierer

L’hôpital simulé de la Haute école de La Source, à Beaulieu-Lausanne : un laboratoire qui permet la rencontre entre monde professionnel et innovation.

Jeremy Bierer

Reto Albertalli / phovea
Jeremy Bierer

Comment avez-vous eu connaissance de la marque VAUD+?

J’ai été contacté directement par les services de l’État. On m’a expliqué que le canton souhaitait lancer cette marque et cherchait des entreprises qui pourraient être des «fleurons» de par leur visibilité et qui pourraient accepter de rejoindre le projet.

Pourquoi avoir décidé de jouer le jeu?

Nous avons étudié le cahier des charges prévu pour une entreprise qui représenterait la marque VAUD+. Il nous est apparu que nous étions effectivement dans la cible. À partir de là, il n’y avait pas de raison d’hésiter. Le canton de Vaud bénéficie d’une incontestable richesse en termes d’entreprises et de PME; il s’ensuit un dynamisme et une capacité d’innovation qu’il faut mettre en avant.

Les Vaudois ont-ils de la peine à revendiquer leurs réussites?

Notre culture, peut-être un peu protestante, fait que nous n’aimons pas trop le «cocorico». J’ai visité plusieurs endroits au cœur de l’innovation, comme Boston ou la Silicon Valley qui sont capables d’être fiers par rapport à une innovation mineure ou même une entreprise qui n’a pas beaucoup d’avenir. Ici, nous possédons des entreprises solides, actives dans des projets majeurs et d’avenir. Nous constituons un tissu d’entreprises qui sont des fleurons ou des jeunes pousses et je crois qu’il faut en être fier et le faire connaître.
 

Qu’est-ce que la marque VAUD+ pourrait apporter en plus à une institution comme la vôtre?

Avec ce «club» qui regroupera les meilleures entreprises, des contacts pourront être créés. Concrètement, pour la Haute école de La Source, nous n’attendons pas que la marque contribue à faire augmenter notre nombre d’étudiants. Notre propre promotion se suffit à elle-même. En revanche, le domaine des soins va au-devant de nombreux changements, notamment le virage vers les soins dans la communauté. Il faudra amener l’évaluation clinique et le diagnostic à domicile et assurer le suivi requis, même intensif, pour atteindre cet objectif, afin de décharger les institutions sanitaires. À cet effet, il faudra non seulement former les soignants à un niveau d’autonomie supérieur, mais également les préparer à gérer l’innovation au service des patients. Sur ce deuxième point, le canton possède tout ce qui est utile pour accompagner les développeurs et les start-ups dans leur processus d’innovation. Mais, dans le champ des soins, il n’existe pas de lieu où s’organise la rencontre avec le monde professionnel, celui qui adoptera ou rejettera le produit imaginé; pour pallier cet inconvénient, La Source a créé le « Source Innovation Lab » (Silab). Là, il est possible de tester son idée ou son prototype (proof of concept), grâce au travail conjoint avec des soignants, des chercheurs et des étudiants, le tout s’articulant autour d’un hôpital simulé de 21 lits et deux appartements. Un univers préclinique sécurisé où les essais et les erreurs sont possibles, sans dommage sur autrui. Au vu de cela, faire partie du «club» de la marque VAUD+ est intéressant, car cela permettra de rencontrer des gens d’univers différents qui auront quelque chose à dire ou à voir dans l’innovation telle qu’elle peut être testée chez nous. C’est cela que la marque peut nous apporter: un réseau.