Vingt-trois millions deux cent mille francs. C’est le montant injecté par le Canton de Vaud pour assister l’industrie locale «dans un contexte de conjoncture difficile et défavorable», comme l’annonçait le Conseil d’État en fin d’année dernière. Versées sous forme d’aide à fonds perdu ou de cautionnement de crédit bancaire, ces contributions visent à soutenir, entre autres, des investissements pour l’acquisition de machines, le développement de nouvelles technologies, l’étude de nouveaux marchés ou l’ouverture de places d’apprentissage dans le domaine de l’industrie.
Étendre ses marchés
Basée à Avenches, GRZ Technologies est spécialisée dans le stockage d’hydrogène. Elle a précisément pu bénéficier de ce soutien pour développer de nouveaux marchés. Son directeur financier, Johann Hoepfner, précise le temps gagné grâce au FSI. «Sans cette aide, nous aurions dû trouver des fonds ailleurs. Cela aurait sans doute été plus compliqué et aurait demandé beaucoup plus de temps. Ici, avec l’aide du FSI, les décisions ont été prises assez rapidement. Ça nous a permis d’aller de l’avant.»
L’aide est tout autant la bienvenue pour les jeunes entreprises qui ont besoin d’un coup de pouce pour décoller. «Nous sommes une startup dans une phase de capitalisation. Nous avons déjà passé des tours de financement et devons utiliser de manière prudente ces fonds obtenus. Le FSI nous est donc bien utile afin de développer notre activité dans le canton de manière durable.»
Innover
Le FSI sert également à rester dans la course en pariant sur la nouveauté. SAPAL SA, qui conçoit des machines d’emballage, a ainsi pu concevoir une nouvelle machine grâce au soutien du Canton. «Le design est fini, elle devrait être prête en mars», se réjouit Martial Menoud.
Le directeur des opérations de SAPAL SA salue ce geste financier pour faire face aux défis actuels. «Nous sommes sortis d’une grande entité mondiale il y a quelques années (ndlr: le groupe Bosch), ce qui a fait passer l’effectif de notre entreprise de 450 à environ 70 collaborateurs. Il s’agit donc pour nous de gagner en agilité et de tout miser sur l’innovation pour avancer, en développant des machines et de nouveaux processus. Mais il est difficile de trouver des fonds pour ce type d’opérations, et c’est là que le FSI nous a été bénéfique.»
L’entreprise basée à Ecublens n’a pas non plus échappé aux difficultés économiques qui touchent l’industrie suisse. «Je peux citer le Covid bien évidemment, l’influence des problèmes géopolitiques et désormais les taxes douanières appliquées par les États-Unis, sans parler du franc fort. Cela illustre vraiment que c’est uniquement en proposant de nouvelles technologies que SAPAL peut et pourra rester compétitive», insiste Martial Menoud.



