Mathilde Gremaud et les Jeux Olympiques, c’est une affaire de courage et de talent. Souvenez-vous! Un jour avant sa compétition de snowboard slopestyle, la jeune Fribourgeoise fait une mauvaise chute à l’entraînement. Amnésie temporaire. Les médecins ne lui donnent le feu vert pour sa course que deux heures avant le départ. Et la magie fonctionne à plein lorsqu’elle se classe deuxième, derrière la Genevoise Sarah Hoefflin.
En 2016, c’était tout autre chose aux Jeux Olympiques de Lillehammer. «J’étais trop sous pression. Je dis modestement que si j’avais été en possession de mes moyens aux JOJ, j’aurais pu faire beaucoup mieux. Avec le stress, j’ai paniqué.» Une sixième place qui l’a aidée en Corée du Sud : «C’est grâce aux Jeux Olympiques de la Jeunesse que j’ai compris que les Jeux Olympiques, les grands, étaient une compétition comme les autres et que je ne devais pas perdre mes moyens».
Lillehammer 2016 restera dans son parcours comme sa première compétition internationale. «C’était très cool. Je suis arrivée dans ces JOJ un peu par hasard. Je savais que j’étais «sous la loupe» de Swiss Olympic mais je n’avais pas eu de nouvelles pendant un moment. Ce n’est qu’en décembre 2015 que j’ai su que c’était bon», se souvient la championne. «Je ne connaissais pas les autres concurrents, du coup je ne pouvais pas trop situer mon niveau, je m’étais blessée à l’épaule un mois avant et je n’avais pas beaucoup skié jusqu’aux JOJ, donc dans ma tête, c’était «on verra comment ça se passe».
La déception de Sion 2026
Mathilde Gremaud a conservé ses dossards et les vêtements officiels de la sélection suisse à Lillehammer 2016. «Je les porte souvent, c’est un souvenir sympa.» Son diplôme est dans sa chambre, pas encadré. La jeune skieuse a plus d’affection pour sa médaille olympique, qu’elle sort avec plaisir de sa belle boîte. «Je la montre volontiers si on me le demande», ajoute-t-elle, d’une voix enjouée.
Pour Lausanne 2020, Mathilde Gremaud a fait partie du comité des athlètes. «J’ai trouvé qu’il y avait toujours de bonnes idées et j’espère qu’elles se concrétiseront.»
Accro à tout ce qui se passe dans le monde du sport, elle espère pouvoir suivre les compétitions de Lausanne 2020. «Cela dépendra de mon planning, janvier est toujours bien chargé. Si je peux, cela me fera plaisir de
venir.»
Quand elle y pense, elle se dit qu’elle aurait adoré y participer, ne serait-ce que pour le plaisir d’avoir ses proches dans le public. Sauf que les JOJ, c’est vraiment fini pour elle: en 2020, elle fêtera ses 20 ans, le 8 février. «Sion 2026 nous avait donné cet espoir d’avoir des Jeux Olympiques en Suisse. Mes grands-parents par exemple auraient pu venir»...