Ian Logan, où en êtes-vous dans votre calendrier pour les JOJ?
Les huit sites sont bien définis. Ce sont les premiers Jeux binationaux, nous avons une très bonne collaboration avec la France, avec le Jura. Nous travaillons étroitement avec le canton du Valais, les Grisons et le canton de Vaud. Tous les travaux sont dans les délais. Les sites hôtes sont prêts et nous pourrons tenir des compétitions cet hiver déjà, dans l’optique de faire des tests pour ces JOJ. Autre point positif: l’engagement de la jeunesse et de toutes les écoles qui participent au projet est déjà très marqué. C’est super!
Quelles sont vos priorités avant la fin de 2018?
J’aimerais avancer sur les partenariats commerciaux et finaliser la fête populaire des 8 et 9 janvier 2019. Nous préparons les plans opérationnels. Le grand défi reste de gérer le timing car nous devons être prêts dans les délais.
Quelles innovations sont prévues à Lausanne par rapport aux JOJ de Lillehammer en 2016?
Il faut souligner tout d’abord que les Jeux Olympiques de la jeunesse sont un nouveau concept. Ils ont été créés par le CIO en 2007 et les premiers Jeux d’été ont eu lieu en 2010. À Lillehammer, pour les JOJ d’hiver en 2016, environ 1000 athlètes sont restés sur place durant les deux semaines. Notre évolution, c’est d’avoir créé deux vagues pour accueillir les 1880 athlètes qui viendront à Lausanne. C’est un grand changement, mais nous offrirons aussi un joli paquet éducatif à ces jeunes de 15 à 18 ans. Nous avons pour ambition de constituer un héritage éducatif fort qui s’étendra aux jeunes générations, les leaders de demain. Capitale olympique et à présent Ville olympique, Lausanne sera à l’honneur pour recevoir ce festival du sport associant performance sportive et culture. Sur le plan sportif, il y aura du patinage de vitesse en plein air sur le lac de Saint-Moritz, le ski alpinisme et le trois contre trois en hockey sur glace, un peu à l’image de ce qui se passe en basket. Grande première aussi aux JOJ : le combiné nordique féminin. Et il faut le souligner, il y aura une égalité des genres parfaite avec autant d’athlètes masculins que féminins.
Vous voyagez dans le monde entier pour faire la promotion de Lausanne 2020. Quelles sont les remarques que vous entendez le plus souvent à l’étranger à propos de cet événement?
Lors de mon déplacement en septembre à Pékin, les Chinois ont été très intéressés par l’inscription du ski alpinisme au programme. Je remarque surtout qu’ils aiment la Suisse et qu’ils sont vraiment à l’écoute de ce que nous faisons. Ils ont une grande volonté d’apprendre avec nous sur tout ce qui a trait aux sports de glace et de neige.
Les JOJ font partie de la famille olympique, avec les valeurs positives que cela englobe. Les jeunes sont-ils vraiment réceptifs?
Oui, ces valeurs qui sont donc « excellence, respect et amitié » sont très importantes pour eux et à Lausanne 2020, nous tenons à mettre en avant cette confiance dans la jeunesse. Cela signifie écouter, accepter qu’ils fassent les choses différemment par rapport à ce que nous aurions fait. Cela ne veut pas dire que nous acceptons tout, mais c’est important de faire confiance aux jeunes.
Quel regard portez-vous sur ces jeunes qui se donnent corps et âme pour leur sport?
Ils sont tous exceptionnels ! Dans le sport, il faut sans cesse se remettre en question. La passion, la motivation, la gestion de l’échec sont pour moi de belles valeurs de vie.
Dans le métro M2, à Lausanne, des autocollants en forme de skis et aux couleurs des JOJ invitent les voyageurs à s’imaginer sur les pistes. Le message passe-t-il bien?
Oui, c’est une manière de communiquer de façon ludique, pour que les voyageurs s’imprègnent de l’énergie positive des JOJ. Nous allons faire des Jeux intelligents et sains. Tout a été fait avec une vision d’avenir et je sens toute cette énergie positive quand je suis en ville.
Que restera-t-il des JOJ au matin du 23 janvier 2020?
Physiquement, la vasque de la flamme des Jeux, le bâtiment Vortex bien sûr, la Vaudoise aréna (le Centre sportif de Malley) une piste de ski aux Diablerets, le centre de freestyle à Leysin. Mais surtout, j’espère, beaucoup d’étoiles dans les yeux de tous ceux qui auront été là, de près ou de loin. Notre rêve, c’est de provoquer un «Wow!» général, positif pour l’avenir. Pour que nous nous retrouvions à la fin, non pas soulagés, mais heureux.