Jeux Olympiques de la Jeunesse Lausanne 2020
Hors série de la Feuille des avis officiels No 96 du vendredi 30 novembre 2018

Arnaud Guex: les souvenirs de Lillehammer

Le Vaudois Arnaud Guex, 19 ans le 15 décembre prochain, a fait partie de la délégation suisse lors des JOJ de Lillehammer 2016. Une expérience enrichissante pour ce jeune de Leysin. Récit.
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Arnaud Guex: «Pour un jeune athlète, les JOJ représentent la première vraie compétition internationale.»

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Au moment de préparer sa saison 2015-2016, Arnaud Guex, espoir suisse du ski de fond, était loin de s’imaginer qu’il filerait tout droit vers les Jeux Olympiques de la Jeunesse de Lillehammer, en Norvège. «Mon entraîneur m’en avait parlé un peu et comme j’étais dans la catégorie «moins de 17 ans», j’avais d’autres objectifs en vue. Au fil des compétitions, j’ai obtenu de bons résultats et c’est alors que Swiss Olympic m’a confirmé ma sélection, deux semaines avant le début des JOJ.» En arrivant sur place, Arnaud Guex a ressenti quelque chose d’inédit dans son parcours sportif. «Lillehammer, c’était magnifique. Pour un jeune athlète, les JOJ représentent la première vraie compétition internationale. J’avais déjà fait quelques courses internationales en Europe, mais jamais à un niveau aussi important. On se dit que l’on représente la Suisse et c’était une fierté», se souvient-il, à quelques semaines de se lancer dans un nouvel hiver riche en courses. Les premières sont agendées début décembre. 

«Bien sûr que j’aimerais à l’avenir participer aux grands Jeux Olympiques, avec toutes ces choses fantastiques que j’ai vécues à Lillehammer. Mais cela représente énormément de sacrifices et en ski de fond, encore davantage.» Il le sait bien, lui qui suit depuis quatre ans une filière sport-études à Brigue. De son expérience norvégienne, Arnaud Guex retient surtout le fait d’avoir pu nouer des contacts avec d’autres sportifs, des amitiés toujours d’actualité : «Comme je parle français, j’étais souvent avec ceux qui faisaient du ski de fond pour l’équipe de France. On se voyait déjà un peu avant sur les coupes d’Europe, mais maintenant on a un souvenir en commun.» 

Ses dossards des JOJ 2016, des souvenirs précieux

Concrètement, Arnaud Guex, notamment 11e du sprint skate, n’a pas décroché de médaille à Lillehammer. Cependant il chérit ses dossards des JOJ, comme une preuve qu’il est sur le bon chemin. «J’ai gardé mes dossards des JOJ et ils sont importants pour moi. J’en ai un ou deux dans ma chambre. J’en ai offert un à l’ancien médaillé olympique Silvio Giobellina qui habite à Leysin (médaille de bronze en bob à quatre à Sarajevo 1984, ndlr). Il était à Lillehammer avec nous, il m’a toujours beaucoup soutenu. C’était pour moi une manière de le remercier. J’ai aussi offert un dossard à mon papa, qui l’a exposé dans un cadre. Je garde aussi un souvenir très vif de la cérémonie d’ouverture des JOJ de Lillehammer, avec tous ces athlètes réunis dans un stade. Pour Lausanne 2020, je ne pourrai pas faire de courses, mais, dans la mesure du possible, je vais m’organiser pour voir ce qui se passe sur les sites de compétitions et assister à la cérémonie d’ouverture.» 

Bluffé par le Vortex

Arnaud Guex aura un regard d’autant plus aguerri qu’il est membre du comité des athlètes de Lausanne 2020. «Ce qui m’a bluffé jusqu’à présent, c’est le Vortex, le bâtiment qui servira de village olympique. Autre point positif : Lausanne 2020 a réussi à collaborer avec la France pour un site. Rien n’a été construit spécifiquement pour ces JOJ et c’est comme cela que je vois l’avenir des JO. C’est une collaboration sur le long terme. Il y a cet exemple avec le biathlon pour le site des Tuffes et je trouve cela bien.» 

Son engagement auprès de Lausanne 2020 lui a fait découvrir l’envers du décor et une fois sa carrière terminée dans le ski de fond, Arnaud Guex n’exclut pas de travailler dans l’organisation d’événements sportifs.