Le 15 novembre dernier, Lausanne 2020 a découvert pour la première fois les projets de vasques, plateaux de médailles et podiums sur lesquels 29 étudiants de l’ECAL planchaient depuis deux mois. Secret défense sur leurs créations! «Le moment n’est pas encore venu» précise Stefany Chatelain-Cardenas, qui coordonne les projets d’engagement de la jeunesse dans le comité Lausanne 2020. Les pictogrammes, l’identité visuelle et les projets de mascottes non retenus sont exposés au Musée olympique, à Lausanne.
Quant à la mascotte officielle, elle sera dévoilée dans moins de deux mois. «Environ 50 étudiants de l’ERACOM ont travaillé sur les différents projets de mascottes et une vingtaine ont notamment été présentés au CIO. Sauf qu’à un moment, on s’est dit qu’il fallait l’avis des enfants. Nous sommes donc allés dans une classe vaudoise, à Lausanne, pour leur montrer des petites peluches et des maquettes. Le rôle des enfants était de faire un feedback à l’ERACOM en vue de modifications. Les étudiants étaient ravis d’écouter les enfants. On travaille depuis longtemps avec l’enseignement obligatoire, ils sont au courant de tout ce que nous faisons. Notre idée, c’est de rendre les enfants acteurs, et pas uniquement spectateurs durant les JOJ», ajoute encore Mme Chatelain-Cardenas. À noter encore que les projets de vasques, plateaux de médailles et podiums qui ne seront pas retenus seront également remis au Musée olympique, pour que le public puisse les voir. Après les JOJ, la vasque restera à Lausanne. Dans leur projet, les étudiants doivent intégrer la deuxième vie de cet objet, tout comme respecter les règles du CIO sur les dimensions à respecter, en particulier pour les podiums.
Les apprentis de l’École de la construction auront aussi un rôle à jouer: eux qui réaliseront les objets en dur. «Nous sommes extrêmement fiers de travailler avec une kyrielle d’écoles qui contribuent au succès de Lausanne 2020», souligne Stefany Chatelain-Cardenas. La conseillère d’État Cesla Amarelle souhaite que ces JOJ soient «un événement qui pourrait marquer une génération. La cérémonie d’ouverture devrait également permettre de valoriser notre patrimoine par une participation chorale de nos élèves».
Une radio faite par les jeunes
Grâce à la vitalité du projet scolaire RadioBus, qui propose aux élèves du niveau obligatoire de découvrir comment on réalise et diffuse une émission de radio, Lausanne 2020 pourra compter sur un média entièrement réalisé par les jeunes écoliers. Pour le moment, la radio JOJ Lausanne 2020 se déploie selon l’actualité. Ainsi, en mai 2018, lors de la Journée suisse du sport scolaire, les apprentis journalistes ont eu la chance de poser des questions au Président du CIO Thomas Bach. Environ une soixantaine d’élèves couvriront les JOJ durant toute la durée de l’événement via ce canal. L’occasion pour eux de développer de nouveaux talents et, qui sait, des vocations…
RadioBus a été imaginé en 2002 par Denis Badan, professeur à la Haute école pédagogique du canton de Vaud. Elle fonctionne en partenariat avec la Direction générale de l’enseignement obligatoire. Elle possède l’avantage de pouvoir réaliser des émissions en classe avec un ordinateur, mais aussi dans un studio mobile équipé pour travailler à l’extérieur, comme cela sera le cas sur les sites de compétition.
«Le travail pédagogique que permet ce projet est très riche, il va de la rédaction de textes à l’apprentissage des médias numériques. Des émissions seront également préparées depuis la France ou le Valais. Plus de
50 box sont en place dans les établissements scolaires de notre canton», souligne la conseillère d’État Cesla Amarelle.
L’implication de la jeunesse surgit donc de toute part et à tous les niveaux: «Nous avons 90 projets sur notre liste. Difficile de savoir si on va tout faire», ajoute la responsable. Un engagement est d’ores et déjà pris avec la Haute école musique de Lausanne et pour cause : les étudiants composeront l’hymne de Lausanne 2020, de même que la chanson qui sera diffusée pendant la cérémonie des médailles, prévue chaque soir au Flon, à Lausanne.