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BÉNÉVOLAT: un pilier essentiel du sport associatif

Le bénévolat sportif est un pilier essentiel du sport associatif, mais il souffre d’un manque de reconnaissance et d’un cadre parfois trop complexe. Si des actions concrètes existent déjà pour soutenir les bénévoles, notamment à travers la formation, de nouveaux leviers doivent être activés pour garantir un renouvellement constant des forces vives.
ARC Jean-Bernard Sieber

Julien Echenard, délégué cantonal au sport associatif et populaire.

ARC Jean-Bernard Sieber

«Le bénévolat est une composante clé du fonctionnement des clubs sportifs et des événements majeurs, comme le montre d’ailleurs l’organisation de la Fête fédérale de gymnastique » tient à souligner d’emblée Julien Echenard, délégué cantonal au sport associatif et populaire. Et de citer quelques chiffres à l’échelle suisse: environ 900'000 personnes s’impliquent bénévolement dans des activités sportives. Celles-ci contribuent ainsi à l’équivalent de 24'000 postes de travail à plein temps, soit une valeur estimée à 2 milliards de francs. À l’échelle du canton de Vaud, ce sont 20'000 bénévoles qui œuvrent quotidiennement: 10'000 encadrants sportifs, qui assurent l’entraînement et la formation, 7000 membres de comités de clubs et 3000 juges et arbitres.

La formation fait un tabac
Pourtant, malgré son importance, il reste un secteur où les défis sont nombreux, notamment en termes de recrutement, de formation et de reconnaissance. Afin d’aider les clubs à mieux gérer leurs activités, le SEPS organise des formations spécifiques aux membres des comités de clubs sportifs. «Chaque année, entre six et huit formations de quatre heures sont organisées sur des thématiques essentielles telles que la gestion financière, le marketing, l’organisation d’événements et les aspects juridiques, détaille Julien Echenard. Ces sessions, qui réunissent entre 30 et 60 participants, rencontrent un franc succès, avec environ 400 personnes formées par an.»

En parallèle, une initiative vise à améliorer la participation des femmes dans les comités de clubs sportifs. Des formations exclusivement dédiées aux dirigeantes et futures dirigeantes de clubs ont été mises en place. Limitées à 25 participantes pour garantir leur qualité, ces sessions ont déjà attiré 75 femmes, se réjouit Julien Echenard. «Cela répond à un besoin, si l’on en juge par les listes d’attente pour de futures sessions.»

Le recrutement et la fidélisation des bénévoles ne sont pas les seuls défis auxquels font face les clubs sportifs: «Il est vrai que la pression administrative, les exigences croissantes en matière de formation rendent la tâche plus complexe, remarque Julien Echenard. Mais il faut aussi savoir que 36 % des clubs doivent refuser des membres faute d’encadrement ou d’espace suffisant.»

Assurer la pérennité du modèle associatif
Face à ces défis, le contre-projet du Conseil d’État, actuellement en discussion au Parlement, pourrait offrir des solutions concrètes. Parmi les mesures envisagées, on peut citer, par exemple, un doublement des subventions aux clubs pour la formation des entraîneurs via Jeunesse et Sport, le développement d’une formation spécifique pour les jeunes encadrants (14-18 ans) afin d’assurer la relève, ou encore la mise en place d’un centre de compétences pour aider les associations cantonales à gérer leur comptabilité, leur administration et les questions juridiques. Comme le résume Julien Echenard: «Autant de propositions qui visent à assurer la pérennité du modèle associatif tout en simplifiant le travail des bénévoles.»