Quel tarif pour les transports publics ? La question est si fondamentale que le gouvernement vaudois a clairement inscrit dans son Programme de législature 2022 – 2027 la mise en œuvre de facilités tarifaires. Face à l’urgence climatique, la réduction des émissions polluantes devient cruciale, et oblige à repenser la mobilité. Comme le souligne Stefan Lendi, le premier levier est le développement de l’offre de transport public, ce que le Conseil d’État a déjà entrepris depuis de nombreuses années, et à un rythme soutenu : « Mais il faut aussi rendre cette offre financièrement accessible. Raison pour laquelle le Gouvernement a décidé de proposer des bons de réduction aux jeunes jusqu’à 25 ans et aux personnes à partir de 65 ans. Cette mesure vise un large spectre de la population, car elle soulage aussi les familles avec enfants jusqu’à 25 ans. Elle se matérialisera par des réductions allant de 235 à 335 francs. Ce qui n’est de loin pas négligeable. » La mesure sera prochainement présentée au Grand Conseil et, sous réserve des débats parlementaires, pourrait être mise en œuvre à la rentrée scolaire 2025.
Une large palette d’offres
S’il est vrai que le coût d’un billet à l’unité peut s’avérer élevé, il est tout aussi vrai que le public dispose depuis plusieurs années déjà de toute une palette d’offres. À commencer par le demi-tarif et l’abonnement général. Mais en complément de ces deux « incontournables », l’État de Vaud, en collaboration avec la Communauté tarifaire (Mobilis) et les entreprises de transport, a mis en place toute une série de mesures incitatives.
À titre d’exemple, des offres facilitant l’accès aux loisirs en transports publics ont permis ces dernières années de découvrir les merveilles touristiques du canton au meilleur prix possible. Comme l’offre temporaire d’abonnement mensuel week-end, qui permettait de circuler librement sur l’ensemble des zones tarifaires Mobilis pendant un mois – de vendredi soir 19 heures jusqu’au dernier service du dimanche soir –, y compris les jours fériés, au prix de 19 francs pour les abonnés Mobilis (39 francs pour les non-abonnés).
Donner envie aux pendulaires
Autre exemple : lorsque les travaux de réaménagement de la route de Berne ont perturbé le trafic, une offre a été déployée spécifiquement pour la population empruntant cet axe routier, qui a pu bénéficier d’un abonnement de deux mois pour le prix d’un seul – « Une manière aussi de faire découvrir les transports publics aux pendulaires. »
Stefan Lendi rappelle que le prix d’un titre de transport ne peut en aucun cas être fixé par l’État : « La loi fédérale écrit clairement que le prix est déterminé par les entreprises de transport. En revanche, on peut mettre en place ce qu’on appelle des facilités tarifaires. C’est pourquoi ces différentes offres sont financées par l’État. »